La philosophie Wabi-sabi est un concept esthétique japonais, valorisant la beauté imparfaite de l’artisanat. C’est l’art de l’épure, d’une certaine forme de minimalisme et de modestie qui s’impose depuis quelques années dans les domaines de l’habitat et de la décoration.
Irrégularité et impermanence
Une vaisselle ébréchée, un bois raviné, un mur patiné, un tissu à la teinture irrégulière : ce sont les fondements de cet art de vivre qui prône le retour à la sobriété en acceptant l’irrégularité, l’aléatoire, l’éphémère. C’est l’idée que les choses deviennent belles en vieillissant, en s’abimant, qui par l’apparition d’imperfections naturelles offrent un charme nouveau.

En décoration, le Wabi-Sabi se traduit par l’utilisation d’une palette de teintes sourdes et rabattues, l’emploi de matières brutes, naturelles et authentiques (le bois, la pierre, des tissus en lin..) et la mise en scène de mobilier issu du recyclage et patiné.
Axel Vervoordt
Le maître en la matière, c’est Axel Vervoordt, marchand d’art, antiquaire et décorateur belge.
Au coeur de New York dans le quartier de Tribeca, se trouve le penthouse de Robert Deniro perché sur le toit du Greenwich Hotel.


Les 260 mètres carrés de cette suite ont été décorés par Axel Vervoordt selon les codes du Wabi-Sabi. L’ensemble dépouillé invite au calme, au silence, à la méditation. Les matières minérales ou évoquant la Terre sont privilégiées, et sublimées par des jeux de lumière qui révèlent les textures brutes et les patines subtiles.